- NOVOSSIBIRSK
- NOVOSSIBIRSKNOVOSSIBIRSKMétropole incontestée de la Sibérie, Novossibirsk est, avec 1,4 million d’habitants en 1993, la troisième ville de Russie. L’essor de cette ville, née pour ainsi dire du chemin de fer, symbolise bien les succès remportés dans l’aménagement pionnier de la Sibérie moderne, tout comme la croissance de son homologue nord-américain, Chicago, résume les étapes de la mise en valeur du centre-ouest des États-Unis d’Amérique.La ville fut créée en 1893, sous le nom de Novonikolaïevsk, dans un site forestier vierge sur la rive droite escarpée de l’Ob, au point où la voie ferrée transsibérienne franchit le fleuve. Habitée par 50 000 personnes en 1913 et par 120 000 en 1926, la ville ne pouvait alors lutter avec Omsk, sa rivale, plus peuplée. La promotion de Novossibirsk au rang de capitale régionale incontestée date des années 1930 et de l’aménagement du combinat Oural-Kouznetsk; la mise en service d’une ligne ferroviaire à deux voies entre Novossibirsk et le Kouzbass donna alors à la ville la direction des activités du bassin charbonnier de Sibérie occidentale, de même que Kharkov dirige de l’extérieur la vie économique du Donbass ou Cologne et Düsseldorf celle des charbonnages de la Ruhr.En outre, la position de la ville sur une voie navigable et presque à la limite de la forêt et de la steppe lui confère une influence étendue, matérialisée par la densité du réseau de voies ferrées, de routes et de lignes aériennes qui convergent vers elle. L’oléoduc qui la relie au Second-Bakou, qui sert également au transport du pétrole de Sibérie occidentale, ainsi que la mise en service en 1957 de la centrale hydraulique aménagée sur l’Ob à proximité de la ville ont permis l’essor industriel: outre une industrie métallurgique importante, la ville possède de nombreuses entreprises de constructions mécaniques livrant turbines, génératrices électriques, équipements miniers, équipements électriques, machines-outils, machines agricoles. Bien que moins développées, les industries chimiques (matières plastiques, peintures, vernis et produits pharmaceutiques), tout comme les industries textiles et alimentaires, n’en sont pas moins présentes.La mise en service en 1958, dans la banlieue, sur les rives du lac artificiel de 1 070 kilomètres carrés formé en amont du barrage hydraulique, du centre de recherches scientifiques d’Akademgorodok — qui accueille la filiale sibérienne de l’Académie des sciences de Russie, ainsi que près d’une vingtaine d’instituts spécialisés dans l’étude de la Sibérie et des méthodes de sa mise en valeur — a consacré Novossibirsk dans le rôle de capitale intellectuelle, technologique et économique des zones pionnières sibériennes.Novossibirskv. de Sibérie occid., sur l'Ob; 1 440 000 hab.; ch.-l. de la rég. du m. nom. Import. industr.— Université.
Encyclopédie Universelle. 2012.